Bien que ce savoir-faire exige un travail très laborieux et chronophage pour les bergers (comparé aux tondeuses électriques rapides), elle présente de nombreux avantages avérés. Par exemple, le peignage à la main donne le temps aux éleveurs de vérifier efficacement la santé de leur bétail. De plus, en peignant le sous-poil, on évite les enchevêtrements, l'accumulation de croûte et la reproduction de divers parasites. En outre, elle aide les chèvres à éviter l'épuisement dû à la chaleur pendant les saisons chaudes à venir et enfin, elle contribue à la croissance d'un nouveau pelage pour l'hiver prochain.
D'autre part, bien que l'utilisation de machines à tondre soit beaucoup plus efficace pour les humains, elle est considérée comme stressante pour les chèvres cachemire. Le cisaillement a tendance à enlever à la fois le sous-poil et les jarres. Les chèvres sont donc très vulnérables aux conditions climatiques dangereuses de la Mongolie qui engendrent une multitude de problèmes de santé. La qualité du produit final s'aggrave également car le cachemire perd la finesse et sa douceur luxueuse unique. Cela est dû au fait que les fibres fines et douces se mélangent aux jarres qui ont été récoltées à ciseaux. Elle a également le potentiel de créer des bords émoussés sur les brins naturellement peignés. C'est pourquoi les éleveurs préfèrent de loin la méthode traditionnelle du peignage à la main afin de préserver la qualité de la fibre de cachemire. En fin de compte, les tondeuses sont encore utilisées dans de nombreuses régions où le bien-être des animaux passe après le profit. Heureusement, cette tradition mongole semble perdurer dans un avenir proche.